À l’appel de la CGT et SUD-Rail au premier jour de grève ce mercredi la direction SNCF faisait état à la mi-journée d’un chiffre de participation de 15 %. À comparer avec les 24,2 % réunis lors de leur précédente « grève à deux » le 31 mars dernier. À comparer aussi à la journée de demain.
Rappelons-le, toujours selon la direction de l’entreprise, le maintien du nombre actuel des jours de repos cumulés sera maintenu. Et les discussions devaient permettre de préciser les modalités de leur mise en œuvre et « les contreparties associées ». Les syndicats, eux, considèrent qu’il existe encore de nombreuses autres précisions à négocier et, « des marges de progression à franchir afin d’atteindre le seuil d’acceptabilité », formule l’UNSA-Ferroviaire aujourd’hui 18 mai dans un communiqué. Parmi les points de blocage selon Remi Aufrère, porte-parole de la CFDT Cheminots, qui s’est exprimé à l’AFP il y a quelques jours « la possibilité d’enchaîner deux repos consécutifs hors résidence pour les agents du Fret et la modification des règles d’encadrement de ces repos » que souhaite introduire la direction. Des modifications qui menacent, assurent les syndicats, l’équilibre vie personnelle et familiale et vie professionnelle. Mais aussi la sécurité.
Selon la CGT, 15 000 cheminots actifs et retraités ont défilé le 10 mai dans les rues de Paris à l’appel unitaire de leurs syndicats. Quant aux négociations sociales en cours sur l’organisation du travail si elles sont considérées comme terminées par l’UTP pour la définition d’une convention collective de branche, elles se poursuivent au sein de la SNCF où elles entrent dans leur phase finale. Et pour parvenir à leur but, obtenir des conditions sociales comparables à l’actuel règlement RH 0007 de la SNCF, les syndicats ont choisi de mettre la pression sur le plan spécial des transports de l’Euro 2016. Mais chacun avec sa propre stratégie. Pour la CGT Cheminots, ce sera à raison de grèves répétées chaque semaine les mercredi et jeudi avec un préavis qui occupe le terrain jusqu’à la fin des matchs de football. SUD-Rail a choisi de son côté dès maintenant la grève reconductible au fil des AG. C’est aussi la « formule » reconductible qu’a retenu l’UNSA-Ferroviaire. Mais elle préfère coller aux avancées possibles au fil des réunions de négociations. En cas d’échec, elle a déposé un préavis à partir du 31 mai à 19 h pour la grève renouvelable toutes les 24 heures. Tout comme la CFDT Cheminots. Aux côtés des quatre organisations représentatives, First et FO en tiennent aussi pour la grève reconductible.
Chantal Blandin