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(c) Jeremy T pour #reportersdebout

Conflit social : l’heure du dénouement à la SNCF

7 juin 2016
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Par : Chantal Blandin

Marchandage avec l’Etat et propositions insuffisantes pour sortir de la grève pour les uns. Victoire, voire double victoire pour les autres. CFDT (15,4 % de représentativité) et Unsa-Ferroviaire (24 %) devraient sans surprise signer ce mercredi 8 juin l’accord d’entreprise sur la nouvelle organisation du travail présenté par la direction SNCF. Il serait dès lors adopté puisque 30 % de représentativité des salariés suffisent. Reste à savoir si la CGT Cheminots (34,3 %) et SUD-Rail (17 %), détenant ensemble les 50 % nécessaires, feront le choix lourd de conséquences de le retoquer.
Le contenu du texte, on le sait, a été négocié en direct par le gouvernement avec la CFDT. Didier Aubert, le secrétaire général de la Fédération des cheminots, s’en félicite considérant que son syndicat, nous dit-il, aura contribué à « écrire une page de l’histoire sociale des cheminots » avec « un projet d’accord encore plus favorable que celui existant ».

Les termes en conviennent aussi à l’Unsa. Qui, si elle a été « seulement consultée aussi par le ministère », prend soin de nous préciser qu’elle a « attendu le texte de l’entreprise elle-même. Et l’avis de ses troupes pour appeler à la suspension du mouvement tout en restant vigilante ». Le syndicat, dont le secrétaire général, Marc Baucher, est donné bientôt partant, considère que sa stratégie a été « doublement payante » : il veut considérer comme un engagement l’intention de l’Etat manifestée dans un courrier d’Alain Vidalies, de « traiter la dette » de l’entreprise. 50 milliards qui ne cessent de filer.
Depuis la réforme de 2013, la CGT Cheminots réclame aussi des avancées sur les fers au pied que constitue la dette. Face à la méthode de la CFDT, elle rappelle maintenant l’ensemble de ses revendications : « L’ouverture immédiate de négociations salariales permettant d’enrayer le gel des salaires depuis bientôt deux ans à la SNCF […], l’arrêt de la casse de l’emploi au statut du cadre permanent organisée par la direction (25 000 en 7 ans) qui provoque fermetures de guichets, de gares, de lignes… » Elle continue aussi à réclamer une convention collective de plus haut niveau pour l’ensemble de la branche que, selon elle, le projet mis sur la table par l’UTP ne garantit pas. Des revendications que partage SUD-Rail dont le préavis reconductible court jusqu’à la fin de l’Euro de Football le 11 juillet. Les deux syndicats contestataires restent parallèlement, on le sait, engagés dans l’opposition à la loi Travail. Même si elle n’affecte pas les cheminots. Par solidarité.
Les grévistes, s’ils n’étaient que 8,5 % à débrayer lundi à l’appel de la CGT, SUD et FO (non représentatif) s’il faut en croire les comptages de la direction, désorganisaient encore le trafic de manière très significative ce week-end avec dimanche un Transilien et un Intercités sur trois seulement et un TGV et un TER sur deux. Une grève dont le coût est déjà estimé à plus de 300 millions par l’entreprise.
Des grèves que François Hollande, Manuel Valls, Alain Vidalies jugent désormais « incompréhensibles ». Et poursuivies malgré les appels répétés à une autre « solidarité » – avec les victimes des intempéries – lancés par un Guillaume Pepy qui se disait « à son poste avec les équipes. Et à fond ».
« La CGT, ses militants, ses syndiqués ont de tout temps participé à la solidarité des personnes sinistrées quelle en soit la cause », répliquait la CGT Cheminots au président de la SNCF.
« Avoir manœuvré comme dans d’autres secteurs en shuntant Pepy, pour faire sortir du conflit les réformistes qui risquaient de grossir les rangs du mouvement anti-loi Travail en lâchant tout, ça peut sembler une bonne chose de faite au gouvernement », commente un proche des négociations internes. « Dans un premier temps. »
Les cheminots ne s’en plaindront pas : en fait de « nouvelle page », le texte proposé tient quasiment du copier-coller du RH 0077 en vigueur. Il sauve y compris la règle du 19/6 dont les syndicats faisaient un « totem » selon le terme de Didier Aubert. La direction souhaitait, elle, introduire des assouplissements qu’elle considère comme indispensables pour réaliser le milliard et demi d’économies par an programmé. Dont quelque 500 millions sur la productivité. De quoi garantir une meilleure compétitivité face au privé.
RTT maintenues, prises de service qui restent localisées, pas de double repos hors résidence pour les roulants, temps de conduite et rythmes de travail maintenus… une ultime table ronde, prévue ce lundi, ne devrait pas faire bouger l’ensemble. Les choses devant continuer de tourner dans le nouveau groupe public ferroviaire comme dans la SNCF d’hier. Pour trouver de quoi être plus efficace, soulignent ensemble les syndicats, la SNCF ferait mieux de revenir sur la GPA, cette gestion par activité qui par exemple ne permet pas aujourd’hui à un conducteur de fret de prendre les commandes d’un train de voyageurs…
Un conseil que lui donne aussi de sa fenêtre Alain Vidalies. Reste qu’une direction – même sous tutelle – qui déjugée dans sa stratégie a été contrainte de négocier avec son gouvernement plutôt qu’avec ses salariés peut paraître marcher sur la tête. A l’extérieur comme à l’intérieur. Analysant sur son blog la situation interne, Bernard Aubin, le secrétaire général du syndicat cheminot First, relève que les stratégies des uns et des autres pourraient bien désorienter des « cheminots ballottés de tous côtés ».

Les négociations sociales sont en tout cas loin d’être terminées avec ce très gros chapitre. Vont suivre les importantes questions « de gestion prévisionnelle des emplois et compétences », de formation… Le gouvernement précise aujourd’hui qu’elles relèvent – pour le coup – du dialogue interne. « Une sorte de : maintenant débrouillez-vous », commente notre observateur. Avec ou sans Guillaume Pepy puisque la question est posée. Sur fond de problèmes de sécurité du réseau. Avec des cadres de proximité qu’il a fallu récemment renvoyer plus près du terrain. Et avec une méfiance nouvelle installée à tous les étages de l’entreprise et dans toutes les instances du dialogue. Cela risque de ne pas être simple.



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