Douche écossaise pour les usagers du réseau Southern, qui espéraient la fin des grèves à répétition qui entraînent des suppressions de trains au sud de Londres depuis avril dernier. Un conflit qui porte sur la modification du rôle de l’agent de train en cas de mise en oeuvre de la conduite à agent seul. Suite aux négociations de la mi-janvier entre Govia Thameslink, filiale à 35 % de Keolis et exploitant de Southern, et les syndicats Aslef (conducteurs) et RMT (agents de train), Southern annonçait un retour à la normale le 24 janvier, premier jour d’un nouveau préavis de grève émis avant les négociations. Mais dans les faits, pas facile de rétablir un service à 100 % quand les roulements « normaux » des agents prennent déjà en compte les grèves prévues… et ne garantissent la circulation que de 70 % des trains. Après neuf mois de service détérioré, l’exaspération des usagers est à son comble et nombreux sont ceux à réclamer une renationalisation des dessertes ferroviaires assurées par Govia Thameslink dans le bassin de Londres. Une mesure déjà appliquée dans ce secteur géographique il y a une douzaine d’années et, plus récemment, sur les dessertes grandes lignes de l’East Coast Main Line entre Londres et l’Écosse, via le nordest de l’Angleterre. Ceci alors que les trois dessertes les plus impopulaires auprès des usagers britanniques (enquête « Which? », janvier 2017) font partie de celles assurées par Govia dans le bassin de Londres : Southern (21 % de satisfaits), Southeastern (31 %) et Thameslink and Great Northern (32 %). Des scores très éloignés de ceux des trois réseaux les plus populaires : Merseyrail (trains de banlieue de Liverpool exploités par Serco-Abellio, 72 %), Virgin Trains West Coast (grandes lignes exploitées par Virgin au nord-ouest de Londres, 69 %) et East Midlands Trains (relations entre Londres et la région de Derby, groupe Stagecoach, 67 %).
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