Keolis sera candidat à l’exploitation du métro du Grand Paris et rappelle ses ambitions, devançant le lancement de l’appel d’offres. Fort de ses succès à l’international et dans l’Hexagone, Keolis ne manque pas d’atouts et devrait jouer sa carte face à Transdev et la RATP.
Lille et Londres, le VAL et les Docklands. Deux atouts maîtres de Keolis dans le métro automatique. De quoi rappeler avec force, depuis Londres et devant la presse, la position du groupe sur le métro du Grand Paris. Keolis, on le sait depuis longtemps, sera candidat à l’exploitation, tout comme devrait l’être Transdev : Jean-Marc Janaillac quand il en était le patron, avait déjà manifesté cette ambition. L’appel d’offres n’est pas lancé et Keolis, avant qu’il ne soit rédigé, a rappelé sa position. Un. La séparation entre exploitant ferroviaire et gestionnaire d’infrastructure prévue par la loi Grand Paris n’a aucun sens dans un métro automatique. Deux. On ne va pas refaire la loi et, puisqu’il faudra découper selon le pointillé, autant que celui-ci soit mis au bon endroit. Que le gestionnaire d’infrastructure fasse de la maintenance patrimoniale, de grands renouvellements, mais que la vie du réseau au quotidien soit sous la responsabilité de l’opérateur : gestion des flux de voyageurs dans les gares, ramassage des objets tombés sur la voie ou, naturellement, gestion des circulations au PCC. Etc. Que l’exploitant joue pleinement son rôle d’exploitant. C’est jusqu’à présent la position de Transdev comme celle de Keolis. Jean-Pierre Farandou émet de plus des doutes sur l’objectivité d’un appel d’offres dans lequel la RATP, gestionnaire d’infrastructure, serait aussi candidate à l’exploitation. Il menace, si l’appel d’offres n’est pas assez ouvert, de pratiquer la politique de la chaise vide. Pas de recours, dit-il mais un « retrait ».