La filiale du groupe SNCF a présenté des résultats montrant une croissante à un chiffre en 2016, contre deux en 2015. Elle espère bien remporter des contrats au Moyen-Orient dans quelques semaines pour maintenir ses marges en 2017, alors que celles en France restent toujours faibles.
En 2016, l’activité de Keolis a progressé plus lentement que les années précédentes à +1,2 % (5,1 milliards d’euros) alors que la tendance de la dernière décennie approchait plutôt en moyenne +10 % chaque année (+12 % en 2015). « L’activité dépend beaucoup des contrats gagnés », a rappelé Jean-Pierre Farandou, le 14 mars, en présentant les résultats de son groupe. « Mais la rentabilité a bien progressé : elle est quatre fois et demie plus forte que la croissance du chiffre d’affaires », a ajouté le président de la filiale de transport public de la SNCF. Le résultat net de 45 millions d’euros (33 millions en 2015) montre que les marges sont faibles dans le secteur.
2016 a toutefois été marquée par le gain de beaux contrats : à l’international d’abord avec le contrat remporté pour exploiter et maintenir le réseau de tramway de Manchester au Royaume-Uni dans le cadre d’une joint-venture avec Amey. Ou encore le gain du premier contrat multimodal d’Australie à Newcastle pour 12 ans, l’exploitation du train de banlieue S-Bahn Rhein-Ruhr en Allemagne ou des contrats de bus aux Pays-Bas (Utrecht et Almere dans la banlieue d’Amsterdam) et en Suède ainsi que l’extension du tram de Bergen en Norvège. En revanche, l’exploitation des trains de banlieue à Boston génère toujours des pertes (pas dévoilées pour 2016, mais évaluées à 29,6 millions de dollars en 2015) mais la direction affirme que le retour à l’équilibre approche : il est maintenant prévu pour la mi-2018 alors que le contrat court jusqu’à la fin 2022.
En France, l’activité a permis d’engranger 800 millions d’euros de chiffre d’affaires avec le renouvellement de nombreux contrats, dont celui de Lyon, le plus important dans le pays (2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pendant six ans) et qui est « la vitrine de tous les savoir-faire de Keolis », souligne Frédéric Baverez, le directeur général France du groupe.