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© Samuel Delziani

Philippe Laylle.

Portrait : Philippe Laylle, le monsieur cinéma de la SNCF

22 octobre 2017
- -
Par : Samuel Delziani

Dès qu’on lui parle des salles obscures, le regard de Philippe Laylle s’illumine, devient pétillant et joyeux. L’homme a la passion du cinéma depuis l’enfance. Les sorties en famille l’y conduisaient tous les dimanches. Atavisme précieux : des années plus tard, Philippe Laylle travaille pour le pôle Cinéma et Tournages de la SNCF.
Le rendez-vous était fixé au bout du quai 19 de la gare de Paris-Saint-Lazare un lundi matin à 9h30, une gare des plus photogéniques ! Philippe Laylle, l’un des deux membres de la « cellule Cinéma » de la SNCF, nous présente les activités de cette structure unique qui dépend de la direction de la Communication et dont la mission première est de faciliter les tournages, tout en assurant la sécurité des équipes, comme des voyageurs. Il précise : « Je défends les intérêts de la production, mais aussi ceux de l’entreprise ». Chaque année 500 demandes émanant du cinéma, de la publicité, de la mode ou de la télévision sont traitées.
À cette heure, le flot incessant des voyageurs entrant et sortant des innombrables trains inonde la gare. Philippe Laylle nous explique : « Chaque réalisateur a ses propres désirs. Nous sommes là pour lui expliquer ce qui est possible ou pas. Le travail se fait essentiellement en amont. Pour les plus grandes productions, il débute six, sept mois avant le début du tournage. Pour Le Crime de l’Orient-Express (sortie prévue en décembre 2017, NDLR), nous avons pendant trois mois organisé des visioconférences régulières avec une cinquantaine de personnes. » Pédagogie et anticipation sont les deux impératifs à respecter. Les demandes se suivent, mais ne se ressemblent pas. Afin de filmer l’arrivée en train d’Adèle Blanc-Sec à Paris, Luc Besson a fait appel à l’expertise de la cellule. Le tournage s’est déroulé dans quatre lieux différents : la locomotive à vapeur a été filmée à Longueville, en Seine-et-Marne, mais posée, grâce à un impressionnant trucage, sur les voies de Paris-Saint-Lazare. Puis Adèle descend du train à Austerlitz, avant d’emprunter une sortie qui la conduit sur le parvis de la gare de Paris-Nord… le miracle du cinéma ! Par contre, côté SNCF, un véritable défi : quatre jours de tournage, 160 personnes impliquées et une production au budget imposant… la pression est alors immense.
Film indépendant, « blockbuster » hollywoodien, la cellule Cinéma de la SNCF travaille sur une centaine de longs-métrages chaque année. Afin de trouver leur bonheur, les réalisateurs et producteurs disposent aujourd’hui d’un outil numérique efficace avec la plateforme Melusyn où sont recensées toutes les possibilités de lieux de tournage. Ils ne sont que deux pour assurer le dialogue entre les productions et la SNCF. La difficulté étant de s’assurer que les demandes sont bien compatibles avec les impératifs ferroviaires, en termes de sécurité – voies et caténaires s’oublient aisément lorsque l’on cadre – mais également en termes d’exploitation : le trajet des clients ne doit en aucun cas être troublé par un tournage ! La cellule Cinéma est régulièrement sollicitée pour des aides à l’écriture des scènes ferroviaires (40 % des fictions françaises contiendraient au moins une scène ferroviaire !) Autre champ d’action, Philippe intervient dans les écoles de cinéma et de réalisation à l’occasion de « masterclasses », où il transmet toutes les subtilités du tournage en milieu ferroviaire. L’occasion d’expliquer aux jeunes pousses que les scénarios doivent préserver les intérêts de l’entreprise, notamment l’important travail de prévention accompli depuis des années. Impossible par exemple de traverser les voies n’importe où ou d’ouvrir la porte du train avant son arrêt complet. En cas de non-conformité du scénario préalablement accepté, la SNCF peut même demander la suspension de la diffusion. Malgré toute la préparation, surgissent parfois des imprévus plus ou moins évidents à gérer. Ainsi, quand l’information du tournage d’une scène de Gossip Girl à Paris-Nord a filtré, des centaines de jeunes filles, la plupart mineures, ont envahi la gare pour tenter d’apercevoir les stars de cette série télévisée, alors extrêmement populaires auprès des adolescentes. Le tournage étant nocturne, il a fallu notamment assurer leur sécurité. Apparemment, pour la cellule Cinéma, il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions.
En tout cas, le pôle Cinéma et Tournages ne manque pas de travail. La SNCF est en effet la première entreprise de France en nombre de tournages, loin devant la RATP ou Aéroports de Paris par exemple. Assurément une bonne nouvelle pour Philippe Laylle, le monsieur cinéma de la SNCF.



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