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  • Couverture du livre "Les Chapelons du dépôt de Calais."

  • Page extraite du livre "Les Chapelons du dépôt de Calais."

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BONNES FEUILLES. Locomotives. Les Chapelon du dépôt de Calais

25 août 2017
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Chapelon… Un nom qui brille au tableau d’honneur des locomotives à vapeur. Ces machines sont issues de la transformation de locomotives du type Pacific ayant appartenu à la compagnie du Paris-Orléans (PO). Pour la Compagnie du chemin de fer du Nord et le dépôt de Calais, elles furent les vedettes de la glorieuse époque de la vapeur, de l’immédiat après-guerre à la fin des années 1960. Au dépôt, chaque machine de cette prestigieuse série était attribuée à une seule et même équipe : le mécanicien et le chauffeur, désignés titulaires. Ce livre est aussi un hommage à ces « seigneurs du rail » qui les ont servies vaillamment et pour lesquels être titulaire aux PO était l’aboutissement d’une carrière de roulant…

Les premières locomotives de cette prestigieuse série étaient issues de la transformation des locomotives 3500 du type Pacific ayant appartenu à la compagnie du « Paris – Orléans ». Ces machines représentent le chant du cygne de la traction vapeur grâce au travail réalisé par André Chapelon. C’est d’ailleurs l’autre nom utilisé pour désigner cette série de locomotives : les « Chapelon » que les cheminots de Calais préféraient appeler les « P.O. ». Être titulaire d’une « P.O. » était l’aboutissement d’une carrière de roulant. Le but de cet ouvrage n’est pas de refaire un historique technique sur ces locomotives, de nombreux ouvrages ont traité du sujet. Sur ce domaine, ne figurera qu’une transcription partielle de quelques rares documents qui étaient remis aux personnels de conduite. Cet ouvrage veut surtout rendre hommage aux hommes qui les ont servies, permettre de mieux comprendre ce que pouvaient être ces métiers difficiles : mécaniciens, chauffeurs, chefs mécaniciens mais aussi agents des ateliers et du service intérieur. Tous oeuvraient à la conduite et à l’entretien de ces machines exigeantes. Ce témoignage est le fruit de longues recherches aux cours desquelles ont été rencontrés de nombreux acteurs du dépôt de Calais. Beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui disparus.

Ce livre est émaillé de très nombreuses photos originales et inédites. Ces images ont, pour la plupart, été prises par Oscar Pardo. Il est impossible d’évoquer les Chapelon de Calais sans citer Oscar Pardo. Fils d’un ancien président de la République du Pérou, il effectua ses études en Angleterre et devint ingénieur-conseil auprès des chemins de fer péruviens. Il se fixa en France à Bidart dans les Pyrénées- Atlantiques, il était chargé d’étudier pour le compte de son pays les matériels utilisés par les chemins de fer français. Il effectua à ce titre de nombreux voyages d’études sur Calais. Au cours de ces nombreux accompagnements sur les locomotives, il se lia d’amitié avec les personnels de conduite calaisiens : ceux-ci l’appelaient, non sans respect, Oscar. Cet homme passionné avait toujours l’appareil photo en bandoulière : il photographiait les locomotives mais aussi, et surtout, les hommes qui les servaient. D’une grande générosité, il envoyait de nombreux clichés à tous les personnels. Difficile de ne pas évoquer sa fin tragique : il fut abattu ainsi que son épouse par le jardinier qu’il employait pour l’entretien de sa propriété. Au cours de cet acte de folie, effectué sans raison apparente, l’homme, un ancien légionnaire, tua également sa femme qui travaillait dans le domaine comme cuisinière. À l’issue de ces actes de démence, l’homme mit fin à ses jours. Ce navrant fait divers qui s’est déroulé en novembre 1979 fut amplement relaté dans la presse nationale. Le journal Nord Littoral, dans son édition du vendredi 23 novembre, rendit un hommage émouvant à cet homme et à son empreinte laissée auprès des cheminots calaisiens. Ses témoignages visuels ont permis de reconstituer certaines équipes des « P.O. ». Il faut rappeler que chaque machine était affectée à une seule équipe : mécanicien et chauffeur. Lorsqu’elle était immobilisée à l’atelier, l’équipe posait des congés et le mécanicien était souvent présent pour s’assurer du bon déroulement des opérations. Une bonne machine garantissait de bonnes primes !

Parmi les accompagnateurs des « P.O. », il y eut de nombreux amateurs anglais. Richard Hardy, cheminot de profession, était de ceux-là. Il fut durant son activité professionnelle « Maintenance Engineer », ingénieur de maintenance, et tissa des liens d’amitié très forts au cours de ses nombreux voyages en France : il y en eut 55! Il excellait dans l’art de faire du feu, et minimisa cette notoriété reconnue par les chauffeurs, en disant que les 231 E étaient faciles à chauffer. En retour, il organisa plusieurs échanges avec des cheminots anglais. Fervent amateur de vapeur, il rédigea plusieurs ouvrages sur le sujet dont Steam in the Blood (La Vapeur dans le sang) et Railway in the Blood (Le Chemin de fer dans le sang) dans lesquels il raconte sa carrière de cheminot anglais et les accompagnements qu’il effectua sur les machines françaises. Comme Oscar Pardo, il était connu de tous les personnels du dépôt. Dans les années 1950, un Grand d’Espagne, le duc de Saragosse, comte de Los Marcos, marquis de Lazan, accompagna souvent les « P.O. », les « E » comme il disait et auxquelles il vouait un culte. À soixante-quinze ans passés, ce personnage atypique – qui était inspecteur aux chemins de fer espagnols – exhibait fièrement sa carte d’autorisation permanente lui permettant de « monter », à ses risques et périls, sur les locomotives des réseaux Nord et Sud-Ouest de la SNCF. Cette petite carte de couleur bleue lui était préférable, disait-il, à tous les honneurs que pouvait lui procurer son rang. Un grand du rail.

Extrait de l’introduction

 

Pour acheter « Les Chapelon du dépôt de Calais. », cliquez sur la couverture du livre.

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